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La Bolivie (1) ... Le Sud Lipez et Uyuni

Trois points incontournables déjà réalisés. Le 4ème n'est pas loin. Ce sera le Salar d'Uyuni pour Maelle. Celui ci est en Bolivie pas très loin de la frontière alors ... VAMOS!!

Nous passons la frontière au niveau d'Hilo Cajon où le poste de douane chilien est en fait un grand hangar autour de la route avec des bureaux tout neuf. Impossible de passer à côté et plutôt pratique pour les douaniers pour contrôler les véhicules à l'abri. Mais côté Bolivien, la route asphaltée laisse la place à une piste plus ou moins praticable, le bureau d'immigration est une petite cabane et une vingtaine de personnes font la queue dehors. Nous observons d'un air amusé le bal des 4X4 de touristes qui transvasent les affaires de leurs clients d'un véhicule Bolivien à un véhicule Chilien ou inversement.

Quelques km plus loin, nous obtenons les papiers du véhicule et entrons dans le parc "Eduardo Avaroa".

Avis aux voyageurs:

- le parc est payant, pensez à retirer des Bolivianos avant de passer la frontière.

- l'enregistrement pour les véhicules n'est pas toujours ouvert à l'entrée du parc et le poste de douane se trouve à 50km sur piste après la frontière...

- à partir de maintenant vous ne descendez pas en dessous de 4000m... Mieux vaut s'acclimater un peu avant...

Le Sud Lipez:

Le parc d'Eduardo Avaroa:

A l’entrée du parc, nous découvrons les lagunas Blanca y Verde: deux lagunes au pied du volcan Licancabur.

Nous y faisons la connaissance de 3 jeunes français qui viennent de traverser la Bolivie en vélo dont 1 qui a commencé son périple en Colombie… Courageux!

Nous passons à côté du désert de Dali, sublime... des geysers de Manana mais comme ceux del Tatio après 10h plus rien n’est visible.

Nous continuons la piste. En Bolivie, la piste est en fait composée de 15 voies. A toi de choisir la plus praticable!! Le GPS est notre meilleur ami...

Nous poursuivons donc vers la Laguna Colorada.

La nuit approchant, nous nous posons dans un petit canyon à l’abri du vent. Le lendemain, deux véhicules 4X4 se sont garés à côté de nous.

Surprise, nous les connaissons, ce sont les Atartarugas (une famille brésilienne que l’on a rencontré à Buenos Aires) et Lucas également brésilien.

Tao retrouve son copain Rafael et sa petite soeur Sofia!

Après l’école, nous bougeons ensemble vers la Laguna Colorada. La vue est encore une fois ahurissante et pour compléter ce paysage, nous pouvons observer une colonie de flamants roses et des lamas décorés de pompons!

Nous quittons nos amis brésiliens qui, avec leur 4X4, continuent vers les "Arbres de Pierre" .

Nous préférons continuer sur une piste moins sableuse… Elle se révèle en fait pleine de cailloux aussi. Dur dur les premiers pas en Bolivie!!

Nous sortons du parc par le village de Villa Mar. Ce village est tranquille et nous vérifions la mécanique du camion. Avec la piste de nouveaux bruits sont apparus!

Rien que nous pouvons réparer nous même. Nous continuons à travers un paysage de collines que les champs de quinoa colorent et où les lamas auréolés de leur pompons paissent tranquillement.

La grève pour des routes digne de ce nom!

Nous roulons toujours sur des pistes incompréhensibles quand soudain, au milieu de rien nous apercevons une longue file de voitures. Un accident? Des travaux?

Nous nous rapprochons ... C’est un mouvement de grève des villageois. Ils barrent la piste pour réclamer une route asphaltée. Dommage qu'ils n'aient pas fait une pétition... on l'aurait signée direct!!

Il est 16h, plusieurs voitures de touristes sont ainsi bloquées depuis le matin entrainant le mécontentement des occupants: ils perdent une journée de visite, c'est mauvais pour le tourisme de la région, ils se demandent s'ils pourront attraper leur prochain vol... Nous faisons la connaissance de plusieurs français qui font appel à l'ambassade pour débloquer la situation.

Nous, nous prenons l'attente avec philosophie car nous avons le temps et le combat de ces villageois nous parait vraiment justifié.

Le meilleur moyen de se faire entendre n’est-il pas de bloquer les touristes qui via leurs ambassades font remonter l'information et mettent un peu la pression sur le gouvernement? Nous sommes habitués en France à ce genre de choses, non?

Nous retrouvons nos amis brésiliens qui arrivent par une autre route. Tao est super content de retrouver Rafaël. A la nuit tombée, la police organise un convoi pour tous ceux qui veulent aller jusqu’à Uyuni… Nous choisissons de nous poser sur la place du village juste après ce premier barrage. Nous repartirons le lendemain…

Le mouvement est bien suivi et 3 barrages sont dressés sur la piste d’Uyuni. Nous serons bloqués 1 journée à chaque barrage. Rien d’inquiétant car les villageois sont pacifiques mais fermes sur leur position. Nous passerons le dernier barrage en franchissant la rivière grâce à Lucas et son 4X4.

Le remorquage comme si vous y étiez: (video)

Juste après le dernier barrage, nous prenons Eduard en stop. Il vient de travailler 2 semaines à la mine. Avec plusieurs collègues dont des policiers, il attend désespérément un bus pour rallier Uyuni puis Santa Cruz où sa famille l’attend. Ce sera un vrai moment de partage!!

Uyuni

A Uyuni, nous nous posons dans la cour d'Emilo Lopez.

Nous y faisons la connaissance de 3 autres français à vélo. Et oui , encore... Incroyable ces français!! Ils voyagent à travers l’Amérique du sud avec comme objectif de venir en aide à des associations locales. Etant un peu en avance sur leur prochaine étape, ils en profitent pour aider Emilio pendant la journée à finir sa cuisine avant la naissance de sa fille et le soir dans le restaurant de la famille…Super courageux!! Si vous voulez les aider, voici leur projet: Sharing the bliss...

Nous, nous partons à la découverte de la région...

... la ville:

Les rues, le marché, les différentes statues, les petits restaurants… à part les déchets qui jonchent le sol ou qui volent, nous aimons retrouver l'ambiance que nous avions connue au Brésil.

La poste est fermée… Les habitants ne savent pas quand elle ouvrira? Nous pensions à une conséquence des grèves. En fait, nous apprendrons plus tard qu'il n’y a plus de services postaux en Bolivie. Etant en faillite, le gouvernement a décidé tout simplement de l’arrêter! Inimaginable en France!

... le cimetière des trains:

A quelques centaines de mètres de notre bivouac se trouve le cimetière des trains.

Au départ un peu septiques sur ce lieu, jamais les enfants ne se seront autant amusés…

Exploration à la Idiana Jones: monter, descendre des différents wagons puis des locomotives… jeu de cache cache, d'escalade...

Un vrai décor de cinéma où tous les scénarios sont permis.

C'est un vrai paradis pour les amoureux de la photo... Nous y avons passé 3h!

... et enfin le Salar (point incontournable de Maelle, elle vous le raconte!!)

Lors de la création de la cordillère des Andes, une partie de l’océan Pacifique s’est retrouvé emprisonné dans les montagnes naissantes. Avec le temps, l’eau salée s’est rassemblée dans les vallées et son évaporation a laissé derrière elle le sel qui forme aujourd’hui le Salar d’Uyuni. Celui-ci, bien que très étendu peut aller de 2 à 120m d'épaisseur. Se retrouver à 3700m d’altitude, sur une immense couche de sel (10 000km2) , dans le sud de la Bolivie est très impressionnant …

À cause de la saison, le salar est gorgé d’eau et il est risqué de s’y aventurer avec son propre véhicule à moins qu'il soit 4x4.

Nous abandonnons donc l’idée de dormir seul au monde, au milieu de rien, dans le camion. La propriétaire qui nous accueille sur son terrain appelle un chauffeur pour nous accompagner une journée dans le desert.

Nous partons à 11h et filons directement dans le petit village à l’entrée du Salar. Là-bas, nous attendent des dizaines de petites boutiques prêtent à nous vendre tous les souvenirs inimaginables, du Shopping ! Nous repartons un peu plus tard les poches pleines de babioles.

Au début du Salar, on découvre très vite de nombreux 4x4 de touristes qui attendent de pouvoir passer l’étendue d’eau qui bloque la route. Nous avons bien fait de ne pas ramener le camion ! Nous nous engageons prudemment... le chauffeur s’y connait, on ne risque rien! Tao essaie de toucher l’eau par la fenêtre… il y est presque !

Après ce passage un peu difficile, la quantité d’eau diminue, il n’en reste presque plus. Après une dizaine de kms, on aperçoit la statue du Dakar et juste derrière le fameux hôtel de sel avec les nombreux drapeaux, tous les touristes venus par ici. Tout est blanc autour de nous, c’est le seul point coloré dans le paysage.

Quelques photos et bain de pied dans le sel et il est déjà l’heure de manger ! Le chauffeur qui nous fournit le repas a déjà mis la table dans l’hôtel sur une table en sel avec des sièges en sel. Nous sommes surpris qu’il ne mange pas avec nous. A notre demande, il vient manger avec nous (les autres chauffeurs mangent debout).

Après une petite pause, nous reprenons la voiture pour un endroit avec moins de monde pour pouvoir prendre les célèbres photos en perspective si simple à réaliser dans cette immensité de blanc. J’ai dit simple ? Non non... En fait, heureusement que le chauffeur nous a aidé parce qu’on est clairement pas photographes !

Finalement les photos sont sympas.

On part à la découverte de trous dans le sel, appelés Ojos de Agua. Petits, grands, il y en a un peu partout, il faut faire attention avec le 4x4. Ils ont tous l’air très profond et font un peu peur.

En fin d’après midi, nous entamons le chemin du retour en croisant ceux qui viennent voir le coucher du soleil et restent presque toute la nuit pour observer les étoiles .

Petit arrêt surprise sur quelques sources qui bordent le salar!

Nous arrivons finalement chez Emilio tous pressés de prendre une douche pour enlever la couche de sel qui nous recouvre de la tête au pied.

Les images magiques nous resterons longtemps en mémoire!

Voici 10 jours passés en Bolivie… Le contraste avec l’Argentine ou le Chili est fort.

Ce que nous aimons retrouver:

  • l’ambiance des marchés,

  • des toutes petites boutiques,

  • des gens souriants et prévenants malgré une précarité assez visible.

  • toujours des paysages grandioses… (la diversité du territoire nous en promet bien d’autres…)

Ce à quoi il va falloir s’habituer:

  • les « routes » sur lesquelles on roule ou pas, créant plusieurs voies de substitution… ,

  • les déchets autour des villes surtout mais quand même un peu partout… les oiseaux plastiques comme dirait Tao (les sacs volent très haut dans le ciel)…,

  • quelques désagréments intestinaux… l’eau? la conservation des aliments?? le régime alimentaire???

  • et nous sommes surpris par des premiers back-chiches à donner aux policiers…

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